Attraction : Fort d'Aubin-Neufchâteau à NEUFCHÂTEAU
Rue du Colonel d'Ardenne, 11, 4608 NEUFCHÂTEAU
Châteaux & Forts
Présentation
La construction a commencé en avril 1935 et s'est achevée en 1938. L'inauguration officielle a lieu le 9 mai 1937, en présence de nombreuses autorités civiles, militaires et politiques, ainsi que d'une foule de villageois, d'écoliers locaux et de sections patriotiques.
Le vendredi 10 mai 1940 à l'aube, le Fort d'Aubin-Neufchâteau est plongé dans une bataille qui durera jusqu'au 21 mai, date à laquelle il se rendra vers 17 heures.
Au cours de la bataille, le Fort déplore la perte de 7 soldats de sa garnison et compte pas moins de 20 blessés après 23 assauts de l'infanterie, de l'artillerie et de l'aviation. L'ennemi laisse entre 500 et 2 000 hommes devant ses murs et les troupes allemandes avouent avoir subi devant le fort la plus dure bataille d'artillerie du front occidental.
Le fort résiste jusqu'à l'épuisement de ses ressources. Tourelles détruites, plus de munitions pour ses défenses rapprochées, le bloc d'entrée est pris de force après la dernière grenade lancée par les défenseurs.
Le massif est en partie occupé par l'ennemi. Les lance-flammes empêchent l'occupation des cloches et des dômes. Les munitions sont presque épuisées. Certaines armes de casemates sont détruites ou inutilisables. Après deux refus de se rendre aux parlementaires, la reddition doit maintenant être envisagée.
Une réunion du comité de défense du Fort se tient dans les baraquements souterrains : la reddition est la seule option qui reste pour préserver la vie des hommes.
Le 21 mai 1940, vers 17 heures, le commandant D'Ardenne sort de la caserne souterraine et négocie la reddition de son Fort : 24 heures de repos pour ses hommes, des soins pour les blessés et une sépulture décente pour ses morts. Ces conditions sont acceptées par le colonel Rünge et la garnison est autorisée à sortir devant une garde d'honneur de soldats allemands. En témoignage de sa bravoure et de sa combativité, le commandant d'Ardenne se voit remettre son sabre, qui l'accompagnera tout au long de sa captivité.
Tout ce qui, dans le fort, pouvait être utilisé par l'ennemi est détruit. Après 12 jours de combats acharnés, les quelque 545 hommes de la garnison retrouvent la lumière du jour et se dirigent à pied vers Maastricht, où ils embarquent dans des wagons à bestiaux qui les conduiront pour la plupart en Prusse Orientale (Stalag IA)...
En 1942 et 1943, le fort a été testé pour des armes secrètes allemandes, dont l'obus "Röchling", un projectile de deux mètres capable de percer 4,50 mètres de béton armé. Les terribles dégâts causés par cette arme sont encore visibles aujourd'hui.
Dans les années 1960, le fort a été désarmé et démantelé suite à l'enlèvement de son blindage, et c'est vers 1978 que les anciens, suivis quelques années plus tard par une équipe de secours, ont nettoyé le site et permis sa réouverture au public en toute sécurité.
Aujourd'hui, le Fort est toujours un domaine militaire géré par des bénévoles qui ont pris le relais des anciens de la garnison et dont la mission est de perpétuer la mémoire de ces hommes courageux.
Ouverture : Visite chaque 3ème dimanche du mois à 13h30, d'avril à novembre.